Sur un vieux gréement,
naviguant grand largue,
les voiles ferlées,
bien bordées de peur qu'elles ne fassayent,
j'essaye de sentir chaque instant de ce vent,
venant froler mes yeux, mon nez, mes joues.
Pour aller de Belle île à Groix,
on accroie la gite au maximum,
et plume au bout dehors.
On approche les huit noeuds de vitesse,
et pourtant chaque vague semble comme une caresse.
Le bateau avec délicatesse surfe par dessus.
Il y a comme un air de fête à bord.
Une tendresse entre un bateau et des hommes.
On aimerait que jamais celà ne cesse.
On aimerait que celà dure encore.