Un dimanche après-midi entre Guidel et Ploemeur. Le restaurant et ses jeux
d'enfants font le plein. La mer devient presque irréelle, comme en filigrane par derrière ce rideau de gens défilant sagement le long des voitures bien
rangées.
Des gosses, des chiens.
Des chiens, des gosses, des grands-mères ;
Celles que l’on ne veut pas perdre et que l’on tient tendrement dans les mains des enfants.
Les chiens sont libres. Leurs laisses restent au fond des poches.
Sur les plages bigarrées noire de monde,
La foule mouvante fait comme une onde sur le sable.
Long cordon humain vers le Fort Bloqué,
Débloqué par la marée descendante.
Des ailes par dizaines dans le ciel.
La foule en combinaison surfe sur les vagues.
Sur un blockhaus, un individu a dessiné un graffiti « only you »
Personne ne le voit caché par la foule défilant à double sens
Des gosses, des chiens
Des chiens, des gosses, des grands-mères
S’affairent à passer le temps, d’un dimanche en bord de mer.
La "moule qui saoule",
Croule sous la foule.
Les voitures roulent cul à cul.
Attroupement curieux autour des jeux.
Des enfants déboulent de partout.
Les boulons sont bien serrés,
Le toboggan tangue.
Les parents filment à tour de bras.
Des touristes cyclistes s’infiltrent en roue libre,
Jonglant entre les nids de poule.
La "moule qui saoule",
Croule sous la foule.
Mais personne pour profiter de la houle,
Loin des jeux et de la foule.